Le ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, s'est exprimé lors du conseil de ministre du 26 février 2025, sur plusieurs sujets d'actualité politique et sociale en Côte d'Ivoire. Parmi eux, la résurgence des discours xénophobes, la gestion des conflits fonciers et l'affaire Serey Doh.
La résurgence des discours xénophobes
Amadou Coulibaly a exprimé son inquiétude face au retour de certaines rhétoriques xénophobes dans le débat politique. Il a rappelé les conséquences négatives de ces discours qui, dans les années 90, ont semé la division au sein de la société ivoirienne. Selon lui, le président Alassane Ouattara a œuvré pour restaurer l'unité et la sérénité, et il est important de s'interroger sur les causes et les instigateurs de cette résurgence.
Affaire Serey Doh
Concernant les déclarations du ministre Célestin Serey Doh, sur la nationalité de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, Amadou Coulibaly a préféré ne pas faire de commentaire direct, bien qu'il ait été informé des propos en question. "Je n’ai pas entendu ces propos. Cela dit, je suis dans le pays, on m’en a rapporté. Je n’ai pas de commentaire à faire sur ces déclarations". Célestin Serey Doh avait, en effet, qualifié Tidjane Thiam, le président du PDCI-RDA, de citoyen sénégalais de père et de mère. Ces propos on été tenus lors d’un meeting dans la région du Guémon, dont il est le président du Conseil régional,
La problématique foncière et la bonne gouvernance
Le ministre a également abordé la question foncière, un sujet sensible en Côte d'Ivoire. Il a mis en avant les efforts du gouvernement pour instaurer des organes de régulation et d'auto-contrôle afin d'assurer une meilleure gouvernance. Toutefois, il a souligné que la responsabilité ne repose pas uniquement sur l'État, mais aussi sur les citoyens, qui doivent adopter un changement de mentalité pour résoudre ces contentieux. Il a réaffirmé la nécessité de faire confiance aux institutions judiciaires dans le traitement des litiges fonciers et a salué la mise en place de l'Agence de Développement Urbain (ADU), qui devrait contribuer à mettre fin aux ventes frauduleuses de terrains.