Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) traverse une nouvelle tempête interne. Tidjane Thiam, président du parti, fait l’objet d’une assignation en destitution introduite devant la justice par quatre secrétaires de section. La première audience de cette affaire est prevue pour le 27 février 2025 devant le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.
Des accusations liéees aux statuts du parti
Les plaignants, Boua Kamenan Joseph (Yopougon), Zérégbé Tiémoko Vincent (Dimbokro), Esso Lath (Cocody) et Yapo Abré Lucien (Bouaké), reprochent à Tidjane Thiam de ne pas avoir respecté les conditions d’éligibilité à la présidence du PDCI-RDA. Selon eux, il aurait enfreint l’article 41 des statuts du parti, qui exige qu’un président ait été membre du Bureau politique pendant au moins dix ans.
En outre, ils remettent en cause sa moralité et son appartenance politique, affirmant qu’il détenait encore la nationalité française lorsqu’il s’était présenté à la présidence du PDCI. Bien que Tidjane Thiam ait officiellement renoncé à cette nationalité en février 2025, ses opposants estiment que cela constitue un manquement aux règles du parti.

Une bataille politique sous tension
Cette affaire intervient dans un climat déjà tendu au sein du PDCI-RDA, marqué par une lutte de leadership à l’approche de la présidentielle de 2025. Deux camps s’affrontent : celui de Tidjane Thiam et celui de Jean-Louis Billon, son principal rival.
Jean-Louis Billon, lui-même sous le coup d’une procédure disciplinaire depuis novembre 2024, est soupçonné par certains d’être à l’origine de l’assignation en justice contre Tidjane Thiam. Cette nouvelle crise judiciaire risque d’attiser davantage les divisions et d’affaiblir la cohésion du parti à quelques mois d’une échéance électorale cruciale.
L’issue de cette affaire pourrait avoir des repercussions majeures sur l’avenir du PDCI-RDA et sur les dynamiques politiques en Côte d’Ivoire.