À 8 mois des élections en Côte d'Ivoire, la plateforme politique Alliance pour la Démocratie et la Paix (ADP), dirigée par Jacob Mamadou Coulibaly (JMC), a décidé de contester le parrainage citoyen imposé dans le processus électoral. Pour ce faire, elle a saisi la Cour de justice de la CEDEAO, estimant que cette mesure constitue une entrave à la démocratie et à la participation inclusive des candidats.
Une plainte contre l’État ivoirien
L’ADP, qui regroupe plusieurs partis politiques dont le Parti pour l’Intégration Africaine (PIA), dénonce un dispositif qui, selon elle, limite l'accès à la compétition électorale et instaure une sélection arbitraire des candidats. Le groupement politique souhaite que la juridiction communautaire examine la conformité du parrainage citoyen avec les engagements des États membres de la CEDEAO en matière de gouvernance démocratique et d’État de droit.

La réponse de l’État ivoirien
Face à cette plainte, l’État de Côte d’Ivoire n’est pas resté inactif. Selon une source proche du dossier, ses avocats ont déposé leurs observations devant la Cour de justice de la CEDEAO en réponse aux accusations de l’ADP. Une notification officielle a d’ailleurs été envoyée aux plaignants pour les informer que l’État ivoirien avait transmis ses éléments de défense.
Une bataille juridique à venir
La prochaine étape consistera pour la Cour de justice de la CEDEAO à examiner la recevabilité des arguments avancés par les deux parties. Si les observations de l’État ivoirien sont jugées pertinentes, l’affaire pourrait aboutir à un jugement opposant l’ADP et l’État ivoirien sur la question du parrainage citoyen. Cette décision pourrait avoir des conséquences majeures sur le processus électoral à venir.
En attendant le verdict, ce bras de fer juridique souligne les tensions politiques à l’approche des élections et pose la question de l’équilibre entre transparence électorale et accès équitable aux candidatures.