L'affaire judiciaire contre Tidjane Thiam a été classée sans suite

L’assignation en justice de Tidjane Thiam pour violation des statuts du PDCI-RDA a été classée sans suite en raison de l'absence d’enrôlement du dossier. Cette décision, annoncée par le porte-parole du parti, Brédoumy Soumaïla Kouassi, relance les débats sur d'éventuelles manœuvres politiques internes et externes visant à déstabiliser la direction actuelle du parti.

Une procédure abandonnée

Le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, faisait l'objet d'une assignation en justice déposée le 18 février 2025 par 4 secrétaires de section du parti, réclamant sa destitution immédiate. Ces derniers invoquaient le non-respect des critères d’éligibilité définis par les statuts du parti, notamment l’exigence d'une appartenance au Bureau Politique pendant 10 ans.

Cependant, le tribunal de première instance d’Abidjan, qui devait statuer sur cette affaire le 27 février 2025, n’a pas enrôlé le dossier. Selon Brédoumy Soumaïla, les plaignants n’ont pas pu fournir les éléments nécessaires pour poursuivre la procédure, conduisant ainsi au classement du dossier.

Contestations et ingérences politiques

Au-delà de la décision judiciaire, cette affaire met en lumière les tensions internes qui secouent le PDCI-RDA depuis l’élection de Tidjane Thiam à sa présidence en décembre 2023. Certains cadres du parti, ainsi que des acteurs politiques extérieurs, sont soupçonnés d'avoir orchestré cette assignation dans l’objectif de fragiliser la nouvelle direction.

Brédoumy Soumaïla a notamment évoqué l’implication de figures influentes du parti et d’autres formations politiques qui chercheraient à déstabiliser le PDCI-RDA à l’approche des élections de 2025. Toutefois, aucun nom précis n’a été cité.

Depuis l’accession de Tidjane Thiam à la tête du parti, les dissensions se sont accrues, notamment avec Jean-Louis Billon, figure contestataire influente. Cette rivalité interne risque d'affecter la cohésion du parti à l’approche des échéances électorales cruciales.