Alors que la Côte d'Ivoire se prépare pour l'élection présidentielle de 2025, des interrogations émergent sur la gestion des fonds alloués aux opérations de Révision de la Liste Électorale (RLE) des années précédentes. Le Réseau des Journalistes Engagés contre la Corruption et l'Injustice (RJECI) a officiellement saisi la Commission Électorale Indépendante (CEI) afin d'obtenir des clarifications sur l'utilisation des budgets dédiés aux révisions de 2021 et 2023.
Une demande de transparence sur les dépenses publiques
Dans sa requête adressée à la CEI, le RJECI demande la mise à disposition des documents justificatifs des dépenses relatives aux opérations de RLE. Cette initiative fait suite aux interrogations de l'opinion publique concernant l'exécution budgétaire annoncée pour 2021 et 2023.
Selon le rapport officiel sur le règlement du budget de l'État en 2021, une somme de 14,9 milliards de FCFA aurait été allouée à la révision de la liste électorale et intégralement dépensée. Pourtant, aucune révision n’a officiellement eu lieu cette année-là, ce qui soulève de nombreuses préoccupations quant à la destination effective de ces fonds.
Un cadre légal exigeant la transparence
Le RJECI s'appuie sur la loi N°2013-867 du 23 décembre 2013 relative à l’accès à l’information d’intérêt public ainsi que sur le Code de la Transparence des Finances Publiques. Ces textes stipulent que toute entité gérant des fonds publics doit rendre des comptes aux citoyens. Conformément aux articles 81 à 101 du Code de la Transparence, la gestion des budgets alloués à la CEI doit être accessible au public.
"Notre démarche vise à rassurer les citoyens qui s'interrogent sur l’utilisation de ces ressources. Nous souhaitons mettre fin aux polémiques en obtenant des informations claires et précises sur ces dépenses", explique le RJECI dans son courrier.
Une attente de réponse officielle
Le RJECI a demandé à la CEI de transmettre ces documents sous format physique ou électronique dans les meilleurs délais. Cette requête intervient alors que la question de la transparence électorale devient un enjeu majeur à l’approche de la présidentielle de 2025.
Les prochaines réactions de la CEI seront scrutées de près, notamment par les acteurs de la société civile et les citoyens soucieux d’une gestion rigoureuse des fonds publics. La réponse de l’institution permettra-t-elle de lever les doutes et de garantir une confiance renforcée dans le processus électoral ? L’attente reste entière.