Lancement de l'alerte
Le 6 septembre 2022, c'est dans un post Facebook que Serif Tall explique l'imbroglio derrière le déguerpissement des populations vivant dans les alentours du 43e Bima. Selon les dires des habitants, relayés par Serif, cette affaire traine depuis 2016, lorsqu'ils ont reçu l'information de leur déguerpissement. N'étant pas contre, ils désirent néanmoins être relocalisés avec le même standing. Une demande qui n'a eu aucune suite jusqu'à la date du dernier avis de déguerpissement. Mécontents et insatisfaits, les habitants ont décidé de crier leur ras-le-bol.
Le gouvernement accélère le processus d'indemnisation
Le Comité de suivi du plan d'action et de réinstallation (CS-PAR) recevra les personnes affectées par le projet (PAP) de la ligne 1 du Métro d'Abidjan, résidents de Port-Bouët ce lundi 12 septembre 2022. Cette réception se fait suite à la vague de mécontentement de ces habitants ces derniers jours. Logées dans 3 bâtiments situés sur la surface du projet, ces personnes seront enregistrées en vue d'entamer le processus pour leur indemnisation. Déjà le jeudi 8 septembre 2022, les représentants des habitants ont été reçus par Cissé Moustapha, président CS-PAR en présence du maire de la commune de Port-Bouët, Emmou Sylvestre.
Pour Cissé Moustapha, la volonté des autorités ivoiriennes est de trouver des solutions efficaces tant pour le projet que pour les populations.
"Nous savons que c’est difficile ; mais les populations doivent savoir que l’État ne travaille pas contre leur intérêt. Elles ont déjà accepté le projet, nous leur demandons de demeurer dans cet esprit ; car c’est de concert que nous trouverons les meilleures solutions pour leur bien-être", explique t-il.
Quant au maire de Port-Bouët, il a appelé au calme et a rassuré les habitants de leur prise en compte.
"Je demande aux populations de garder le calme, car très prochainement les équipes de la CE-PAR viendront vers elles par rapport au processus d’indemnisation".
Les choses semblent être rentrées dans l'ordre mais les activistes se demandent si à chaque situation de déguerpissement, il sera nécessaire d'en faire un tapage médiatique avant la réaction du gouvernement.