Le débat sur la révision de la liste électorale bat son plein. Afin d'apporter encore plus de clarté, Mme Niaba Yolande, porte parole adjointe de la CEI est revenue sur le refus de cette institution de faire une RLE en 2025. Cette précision s'est faite sur le plateau de NCI 360 de Ali Diarrassouba.
Une révision électorale en cours
Alors que la Commission Électorale Indépendante (CEI) poursuit la révision de la liste électorale (RLE) entamée en 2024, des voix s’élèvent au sein de l’opposition pour réclamer une nouvelle mise à jour en 2025. Une demande que l’institution juge infondée, rappelant que le processus actuel n’est pas encore terminé.
"Nous ne comprenons pas l'acharnement des partis politiques à réclamer une autre révision de la liste électorale alors que celle en cours n'est pas achevée", a déclaré Mme Niaba.
Des précédents en 2015 et 2020
L’opposition justifie sa demande en s’appuyant sur les précédents de 2015 et 2020, où une révision électorale avait eu lieu à 3 mois des élections présidentielles. Une question posée par le journaliste André Silver Konan.
En effet, en 2015, la mise à jour de la liste électorale s’était déroulée du 25 juin au 24 juillet, tandis qu’en 2020, elle s’était tenue du 10 au 30 juin. Ces périodes coïncidaient avec l’approche du scrutin présidentiel, ce qui, selon les opposants, devrait également être le cas pour 2025.
Éviter la confusion et les doublons
Face à ces revendications, la CEI reste ferme. Elle rappelle qu’en 2025, c’est la révision débutée en 2024 qui est toujours en cours, et qu’accepter une nouvelle mise à jour reviendrait à mener 2 processus en parallèle, ce qui est jugé impraticable.
"Si l'on doit s’accorder sur les revendications des partis de l’opposition, cela reviendrait à faire deux révisions de la liste électorale en même temps, ce qui n’est pas possible", continue Mme Niaba.
Un processus plus long pour corriger les erreurs du passé
La CEI affirme également que cette nouvelle approche a été pensée pour éviter les critiques ayant entaché les précédentes révisions électorales. L’objectif est d’améliorer la fiabilité de la liste électorale en prenant le temps nécessaire pour intégrer toutes les corrections et garantir un processus plus transparent. "Nous nous sommes donné du temps pour bien faire les choses et corriger les imperfections du passé", précise la CEI, ajoutant que le calendrier actuel a été établi en concertation avec les partis politiques.