Intensification de l'insécurité alimentaire
Selon le Fonds Monétaire International (FMI), dans un rapport publié le jeudi 15 septembre, les pays d'Afrique subsaharienne gagnerait à privilégier les réformes capables d’assurer la hausse des rendements agricoles et la libéralisation du commerce régional. En effet, les analyses du rapport stipulent qu'au moins 123 millions de personnes, soit environ 12% de la population d'Afrique subsaharienne, "pourraient connaître une insécurité alimentaire aiguë, confrontée à une sévère malnutrition ou incapable de satisfaire ses besoins alimentaires élémentaires".
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Cette insécurité causée par le réchauffement climatique contribue à accroître le nombre de personnes souffrant de la faim. L'Afrique de l'Est n'en ai pas épargnée, elle connaît une des pires sécheresses de son histoire. Les conséquences sur les économies de la pandémie de Covid-19 se sont combinées à une flambée des prix des céréales alimentée par la guerre d'Ukraine, souligne aussi le FMI.
Politiques monétaires recalibrées
En dépit de toutes ces difficultés, les États pourraient prendre des réformes de libéralisation du commerce, des réglementations et des marchés. Dans cette situation mondiale d'inflation, des politiques monétaires recalibrées pourraient atténuer l'impact sur les biens produits localement.
"La libéralisation du commerce et la diversification des importations pourraient aider à stabiliser l'offre et les prix alimentaires régionaux", suggère également le Fonds. Pour exemple, l'institution cite l'interdiction imposée par la Zambie des exportations de son maïs en 2020, alors que la mise à disposition d'une partie de la récolte aurait pu aider à combler le déficit alimentaire de l'Afrique australe.
Le rapport continue pour proposer des reformes dans le domaine budgétaire. Il s'agira, en premier lieu, des réformes fiscales axées sur l'aide sociale et les investissements efficaces dans les infrastructures publiques. Ces reformes peuvent améliorer l'accès des ménages les plus pauvres à une alimentation abordable, faciliter la hausse de la production agricole résiliante au changement climatique et favoriser un rétablissement plus rapide après des événements climatiques défavorables.
Le FMI a renouvelé son engagement à soutenir les pays africains qui ont besoin d'une assistance technique et d'un soutien financier.