Au vu des nombreux chantiers routiers menés par le gouvernement ivoirien, il ne fait aucun doute que la mobilité urbaine est une des priorités de l'État. Et pour cause, chaque heure perdue dans le transport par un employé a des repercussions sur les caisses publiques.
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C'est lors des Journées de la mobilité urbaine organisées au Radisson Blu Hôtel à Port-Bouët le 8 novembre dernier que le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly a partagé des statistiques. En effet, les populations abidjanaises perdraient en moyenne 3 heures dans le transport par jour. Des heures lors desquelles ils sont dans l'incapacité de travailler et de produire de la valeur. Sur le plan économique, ce serait entre 1200 et 1600 milliards de FCFA, soit 5% du PIB qui sont perdus.
« En 2021, les populations abidjanaises ont effectué en moyenne 15 millions de déplacements par jour. La moitié de ces déplacements, soit 50 %, s’effectuait à pieds. Les transports publics, taxi collectif, minibus, bateau et taxi compteur assurent 40% et les autres 10% étaient aux mains des voitures particulières », a fait savoir le directeur général de l’Autorité de la mobilité urbaine du grand Abidjan (Amuga), Romain Kouakou, rapporte FratMat.
Le ministre Adama Coulibaly a d'ailleurs laissé entendre qu'à Abidjan, les ménages consacrent 30 % de leurs budgets au transport soit en moyenne, 1025 FCfa par jour.
Abidjan en chantier
De 2014 à 2021, la population du grand Abidjan est passé de 4,7 millions à 6,3 millions. Pour cette population de plus en plus grandissante, il faut faire les aménagements adéquats.
Le gouvernement ivoirien investit et conduit de grands chantiers. Notamment le 4e pont qui reliera les communes de Yopougon, Attécoubé et Adjamé sur une longueur totale de 7,2 km et évalué à 110 milliards de FCFA. Un cinquième pont qui coûtera 105 milliards de FCFA est en construction et reliera la commune résidentielle de Cocody au quartier administratif et d’affaires du Plateau. Sans oublier les travaux du rond-point Akwaba qui vont coûter 158 milliards de FCFA.
Face à la croissance galopante de la démographie et du parc automobile ivoirien, ces travaux sont nécessaires pour réduire la fréquence des accidents et des embouteillages qui sont au final coûteux en pertes d'argent, de temps et de vies humaines.