La crypto-monnaie Bitcoin commence de plus en plus à gagner du terrain à travers le monde. Depuis le 27 avril, La République centrafricaine, un pays d'Afrique centrale a adopté le Bitcoin comme une monnaie légale au même titre que le Franc CFA. C'est le premier pays en Afrique à le faire. Mais est ce à dire que le Bitcoin pourrait être la prochaine monnaie africaine ?
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Crée en 2009, le Bitcoin a pour objectif de créer un système décentralisé et pair-à-pair afin d'échanger de la valeur monétaire en s'affranchissant de tout organisme tiers, tel que les institutions financières. Et pour cette raison, les africains sont de plus en plus intéressés par le Bitcoin, la plus importante monnaie cryptographique décentralisée, avec une capitalisation de 793 milliards de dollars au 1er janvier 2022, en raison du faible taux de bancarisation en Afrique qui est passé de 5,7% à 15,7% en dix ans selon le média JDN. Crée en 2009, il a pour objectif de créer un système décentralisé et pair-à-pair afin d'échanger de la valeur monétaire en s'affranchissant de tout organisme tiers, tel que les institutions financières. Jeune Afrique disait dans un article paru le 14 septembre 2021 que l’équivalent de 20,5 millions de dollars ont été acquis par les usagers subsahariens, contre 20 millions en Amérique du Nord du Du 6 au 12 septembre 2021.
La méfiance des pays africains
Outre la République Centrafricaine, tous les pays africains semblent unanimes sur le fait que les cryptomonnaies ne sont pas sécurisées et surtout ne sont pas encadrées légalement. Elles continuent pour dire que ces actifs numériques ne sont pas émis par elles ou par la Banque Centrale, elles ne bénéficient donc pas de leur garantie et n'ont pas de valeur, pas de statut universel. De plus, malgré les statistiques d'utilisations assez positives, les crypto-monnaies soulèvent la question de l'intégrité des systèmes monétaires et financiers ainsi que sur les consommateurs et les investisseurs. Les acteurs de la crypto-monnaie agissent en toute liberté sans grande traçabilité en ce sens qu'elles sont à protocole informatique ; la base reposant sur une blockchain, une technologie cryptographique et décentralisée. L'Afro, crypto-monnaie crée en 2018, même 3 ans plus tard ne fait pas de bons comptes. Les transactions sont faibles. Une raison en plus pour les détracteurs de la crypto-monnaie.
Ce que pense les autres continents
Dans la tribune intitulée “Ne vous laissez pas berner par le bitcoin” et publiée par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Ulrich Bindseil et Jürgen Schaaf, respectivement directeur général de la Direction générale Infrastructure de marché et paiements et conseiller de la Banque Centrale Européenne, assurent que les promesses du cryptoactif sont “irréalisables” et que “ses failles sont sous-estimées”. Les 3 promesses majeures du Bitcoin étaient de “créer une monnaie mondiale efficace, être à l’abri de l’inflation et même permettre de fortes plus-values et libérer et autonomiser l’individu souverain par rapport à l’État". Et ces 3 promesses, selon Ulrich Bindseil et Jürgen Schaaf n'ont pas répondues aux attentes. Récemment au Salvador, pays des crypto-monnaies, la tentative a échoué principalement en raison de l’absence d’acceptation par la population.
Même si elles font rêver, les crypto-monnaies manquent de cadre juridique et donc ne sont pas très sécurisées même si ça reste un moyen facile de monnaie.