La volonté étatique
Avec pour thème "la transformation locale du cacao : opportunités pour les artisans chocolatiers", la JNCC organisée par le Conseil du café et du cacao, s'est tenue du 30 septembre au 02 octobre et est à sa 8ème édition. La Côte d'Ivoire s'est donnée pour objectif de transformer 100% de sa production de cacao d’ici 2030.
Cette transformation facilitera l'augmentation des gains mais surtout la captation d'une plus grande part de la valeur ajoutée dans la chaîne de valeur pour assurer une meilleure rémunération aux planteurs. L'étude de Fior Markets estime que le marché mondial du chocolat devrait atteindre 200,4 milliards de dollars d’ici 2028, contre 138,5 milliards de dollars en 2020.
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La Côte d'Ivoire, malgré sa production de plus de 2 millions de tonnes par an avec plus de 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, ne transforme pour l’instant que 33% de sa production. Pour palier ce problème, le gouvernement se dote de nouveaux complexes industriels.
La participation des acteurs privés
- Cargill
Le site industriel de Cargill, situé à Yopougon est devenu plus grand, sa capacité de production sera augmentée d'’environ 50%, passant de 110 000 tonnes à 170 000 tonnes. Son immense superficie fait de l'usine, l'une des plus grandes usines de broyage de cacao au monde.
- Saco
En mars 2019, la Société Africaine de Cacao (SACO), filiale du géant suisse Barry Callebaut, a été inaugurée à Abidjan. Elle a une nouvelle usine de transformation du cacao en beurre, tourteaux et poudre de cacao.
- Le groupe Jbcocoa
Avec un capital de 39 milliards de FCFA, le groupe Jbcocoa, a débuté la construction de sa future usine à la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji. Cette usine de transformation de fèves en beurre et poudre de cacao aura une capacité initiale de production de 50 000 tonnes par an de fèves de cacao et sera opérationnelle d’ici à fin décembre 2024.
Avec les différentes mesures prises par le gouvernement ivoirien telles que les réserves sur la production pour la transformation locale, la suppression de l’ajustement de certains postes du barème des prix au profit des broyeurs et le retour au mécanisme du Droit unique de sortie (DUS) différencié ont permis d'augmenter la capacité de broyage de la Côte d'Ivoire. Elle est passée de 700 000 tonnes par an en 2017-2018 à 800 000 tonnes par an à la fin de la campagne 2018-2019, soit une augmentation de la capacité de broyage de 14,3%.
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