Les chiffres indiquent que le continent africain est le plus pauvre du monde. En plus des guerres, cette pauvreté peut s'expliquer par la mauvaise politique d'import-export du continent qui est caractérisée par plus d'importations que d'exportations avec des taxes douanières lourdes. La ZLECAF qui est une solution à ce problème pourrait augmenter les revenus des pays africains de 571 milliards de dollars d'ici 2035.
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La zone de libre-échange continentale africaine, est un projet qui consiste à faciliter le commerce entre les pays africains en réduisant considérablement les frais de douane entre pays signataires et réduire le cout du transport des marchandises. Constitué de 41 pays, l'objectif de cette institution est de faire ratifier tous les pays africains. D’après l’Union Africaine(UA), elle constitue la plus grande zone de libre-échange depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans l’optique de faciliter les échanges intra-africains, la ZLECAF désire mettre en place un système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui permettrait d’effectuer des paiements transfrontaliers instantanés en monnaies locales entre les marchés africains.
Augmentation des revenus des pays africains
Dans le rapport de la Banque Mondiale en partenariat avec le secrétariat de la ZLECAF, ils estiment que la ZLECAF pourrait favoriser l'accroissement des revenus des pays africains à 9 %, soit 571 milliards de dollars et contribuer à sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035. Par contre, dans un précèdent rapport de la Banque Mondiale, il était dit que la ZLECAF pourrait augmenter les revenus régionaux de 7 %, soit 450 milliards de dollars, et réduire le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté de 40 millions, d'ici 2035. Cependant, ce nouveau rapport prend en compte d'autres éléments.
Prise en compte des avantages supplémentaires
Ces avantages supplémentaires seront la conséquence de l'augmentation des investissements directs étrangers (IDE). Ces investissements se feront tant des pays africains que de l’extérieur surtout que la ZLECAF a le potentiel d’encourager les IDE nécessaires pour que l’Afrique se diversifie dans de nouvelles industries telles que l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière et les services et de réduire la vulnérabilité de la région aux cycles d’expansion et de ralentissement des matières premières. Le rapport va plus loin en projetant ce qui se passerait si l'accord était élargi, comme prévu, pour harmoniser les politiques en matière d'investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle.
Selon les auteurs du rapport, "une intégration plus poussée dans ces domaines, permettrait de créer des marchés équitables et efficaces, d'améliorer la compétitivité et d'attirer encore plus d'investissements directs étrangers directs en réduisant les risques liés à l'évolution des réglementations et des politiques".
Même si la ZLECAF démarre timidement, elle compte sur l'implication de tous les pays partis pour mettre effectivement en œuvre tout ce qu'elle a prévu.