Depuis la pose de la première pierre en août 2020, au cours d’une cérémonie en fanfare, aucune brique n’est sortie de terre sur le site attribué au projet "Akon City" du rappeur américain d’origine sénégalaise. Objet d’une mise en demeure servie par les autorités sénégalaises qui menacent de résilier le contrat suite au retard noté dans les délais de livraison du chantier, le promoteur, serait, selon des révélations de Jeune Afrique, basé sur "un stratagème frauduleux de collecte de fond".
Alors que le projet pourrait bien s’effondrer tel un château de cartes si les autorités décidaient de ré-attribuer les terrains de Mbodiène, avance l’enquête, les motivations qui ont pu conduire Akon à se lancer dans ce projet de ville futuriste soulèvent des interrogations.
"Pour l’heure, l’Etat du Sénégal a reçu 1 milliard de FCFA de ticket d’entrée sans avoir bourse délié et sans s’être engagé à financer les travaux. La spéculation foncière est une hypothèse envisageable dans la mesure où, au cours des dernières années, la construction de complexes hôteliers dans cette zone touristique qui sera bientôt desservie par l’autoroute à péage reliant Dakar à Mbour a littéralement fait exploser les prix des terrains", note le magazine qui redoute que le rappeur en profite pour rétrocéder ses deux baux en engrangeant de juteuses plus-values dépassant les 6 milliards de dollars annoncés comme coût du projet.
Autres manœuvres ressorties de cette fouille du projet "Akon City", plane une arnaque "pyramidale visant à flouer des investisseurs privés", selon Jeune Afrique, qui s’appuie sur des signaux découverts par un enquêteur américain aux trousses du rap peur et sa société de cryptomonnaie. Quant aux véritables couacs ayant plombés le démarrage du chantier de cette ville annoncée comme "futuriste", l’enquête révèle aussi l’absence de toute "étude préalable" au projet.