Sa grande générosité
On reconnait Lougah François pour sa générosité. Il avait "la main facile". Il suffisait juste de lui expliquer un problème pour qu'il réagisse. Son fils Jean-Philippe Lougah a raconté une anecdote lors de la dédicace du livre "François Lougah, les coulisses d'une vie" du journaliste Lebry Léon Francis. Au lendemain d'un concert tenu dans la capitale politique, Lougah est rentré avec une somme de 10 millions. Comme d'accoutumée, la maison, à la Riviera était pleine de monde. Chacun y venait pour demander un service. C'est ainsi qu'il a mis l'enveloppe sur la table et à commencer le partage jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien dans l'enveloppe.
Ses dépenses exorbitantes
Pendant ses 10 ans passées en France, il ne refusait rien. Il vivait une vie de luxe : belles toilettes, belles voitures, bel appartement, beaux meubles. Lors d'une interview accordée à l'ancien Ivoire dimanche, il avoua qu'il "dépensait plus de 50 000 francs par jour sans compter les frais de bouche et les autres folies". Pour la période 1970, c'était énorme. Sa femme Nicole expliqua qu'il n'avait aucune économie.
Son amour pour les femmes
Il était connu pour être un homme à femme. La rumeur raconte qu'en 1970, alors amoureux d'une jeune fille métisse, Louise Bélé-roux surnommée Lily et lycéenne à Grand Bassam, il n'hésita pas à lui donner un million pour lui faire plaisir. Elle avait à peine 16 ans et lui 34 ans.
L'homme aux taxis
C'était un frimeur. Et pour frimer, il fallait faire "du tape à l'œil". Lougah ne se déplaçait qu'en taxi. Il y faisait même de longues distances. La distance Dabeko-Abidjan se faisait en taxi compteur. Fait remarquable, le compteur restait en marche tout le long de sa course.
Séjour long à l'hôtel
Avant de vivre dans sa résidence à la Riviera, Lougah avait élu domicile dans un hôtel de la place : le Grand Hôtel, au Plateau. Il y louait même 2 appartements. Ce n'est que lorsque son épouse Nicole débarqua en Côte d'Ivoire, qu'elle fit cet amer constat et décida de prendre les devants avec la maison de la Riviera.
Lougah qui est mort en 1997, malgré son immense fortune a fini misérablement. Sa tombe abandonnée à Lakota, sa ville natale, a été réhabilitée par l’ex-ministre Désiré Dallo lors du magistère de Laurent Gbagbo entre 2000 et 2010. "Vivre la vie de Lougah" est même devenu une expression qui signifie "vivre sans se soucier du lendemain".