À l'âge de 50, 60 ans, ces mamies ivoiriennes ont obtenu leur Certificat d'Études Primaires et Élémentaires (CEPE) grâce au programme 'Mamies Maggi'. Ce programme d'alphabétisation, initié par l'UNESCO et Nestlé Côte d'Ivoire, a permis à de nombreuses femmes commerçantes de retourner sur les bancs de l'école et de réaliser leurs rêves d'apprendre à lire et à écrire. Découvrez leurs histoires.
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Elles ont entre 20 et 60 ans. Elles sont commerçantes au marché. Certaines ne sont jamais allées à l’école, d’autres ont été déscolarisées durant le primaire. Leurs vies étaient déjà bien remplies de responsabilités familiales et commerciales. Pourtant, grâce au programme d'alphabétisation de Nestlé et de l'UNESCO dénommé "Mamies Maggi", plus de 2000 mamies ont pu reprendre leurs études entre 2017 et 2024. Ce programme, flexible et adapté à leurs contraintes, a permis aux participantes de continuer à travailler tout en étudiant.
Les cours sont donnés de manière pragmatique, intégrant des éléments de gestion des finances et des stocks pour aider ces femmes à mieux gérer leurs activités commerciales.
"Le programme est aussi pragmatique, car il lie l’apprentissage aux répercussions qu’il pourrait avoir sur le commerce des bénéficiaires", souligne le Directeur Général de Nestlé Côte d'Ivoire, Mr Mohamad Itani.
Des histoires inspirantes
Manou Ebrimou, habitant à Yopougon et mère de cinq enfants, vend des cubes MAGGI au marché. Elle a rejoint le programme en 2023 avec l'objectif de pouvoir lire sa Bible toute seule. Elle a déjà appris à lire et écrire les lettres de l'alphabet.
Soumahoro Koko, mère de six enfants, a toujours rêvé d'écrire son propre nom. À 43 ans, elle a pu le faire fièrement à l'hôpital grâce au programme.
Zokou Clarisse, à 60 ans, a décidé d'apprendre à lire et écrire, et aujourd'hui, elle effectue ses opérations de mobile money de manière autonome. "Personne ne peut la couper," témoigne-t-elle.
Koadio Olga, 56 ans, raconte : "A 13 ans, j'ai essayé le CEPE, ça n'a pas marché. Au marché, les personnes de Maggi sont venus nous voir pour dire qu'on peut reprendre l'école. Je leur ai dit que j'étais trop vieille. Ils m'ont dit qu'il n'y avait pas d'âge pour apprendre. J'ai passé le CEPE et par la grâce de Dieu, il a marché. Je suis heureuse de voir Nestlé et l'Unesco nous honorer et je tenais à les remercier. Si on me demande de continuer, je continuerais".
Gohore Lou Ubertine, 35 ans, initialement réticente, a été convaincue par sa sœur de suivre les cours. Elle a passé le CEPE malgré les défis quotidiens de concilier travail et études. "Je me suis inscrite en même temps au CM2 et j'ai passé le CEPE. Cela a été très difficile parce que vendre au marché puis faire les cours ce n'est pas facile. Notre maitresse, madame Zokou a été très gentille et encourageante. Quand on ne venait pas au cours, elle nous appelle".
Tia Mondouho Odile, 61 ans, a surmonté de nombreux obstacles pour obtenir son CEPE. "La veille même de l'examen, j'étais à l'hôpital pour accompagner un malade. Malgré tout, j'ai eu le CEPE. Madame Zokou m'a soutenu et encouragé. C'est une femme qui veut la réussite de tout le monde" se souvient-elle.
Le rôle crucial de Mme Zokou Marie Laure
Toutes ces bénéficiaires ont exprimé leur gratitude envers Mme Zokou Marie Laure, leur formatrice, pour son soutien et ses encouragements constants. Sur les 19 admises, elle en a eu 13 rapporte un témoignage, soulignant son dévouement et sa patience.
Le programme "Mamies Maggi" continue d'être une lueur d'espoir pour les femmes du marché ivoirien, leur offrant une chance de réaliser leurs rêves et de gagner en autonomie. Ces mamies exemplaires démontrent qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre et qu'avec de la persévérance, tout est possible. Grâce à ce programme, elles sont devenues des modèles d'inspiration pour les générations futures.
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