Le vendredi 19 juillet 2024, Pierre N'gou Dimba, Ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle, a officiellement lancé l’enquête CIPHIA 2024, enquête sur le VIH/SIDA au Radisson Blu Abidjan-Port Bouet. Cette étude qui débutera le 1er août 2024 dans le grand Abidjan avant de s'étendre à l'ensemble du territoire ivoirien, permettra à 20 000 personnes âgées de plus de 15 ans de participer. Voici les informations à savoir sur cette enquête.
Le Ministre Pierre Dimba a souligné l'importance de cette enquête pour le gouvernement ivoirien, qui vise à éliminer le VIH comme menace de santé publique d'ici 2030. L'enquête CIPHIA fournira des informations cruciales sur l'évolution de l'épidémie en Côte d'Ivoire, permettant ainsi d'ajuster les politiques de lutte contre le VIH.
"La politique de généralisation et de gratuité du traitement antirétroviral a permis de sauver de nombreuses vies. La prévalence du VIH est passée de 4,7% en 2010 à 1,82% en 2023. Le sida, autrefois la première cause de décès chez les adultes, est désormais au 5e rang. Depuis 2017, notre pays a enregistré une baisse de 66% des nouvelles infections et de 70% des décès liés au sida", a déclaré le Ministre Dimba.
Il a également assuré le public de la rigueur et de la confidentialité de l'enquête, affirmant que toutes les normes et bonnes pratiques seront respectées pour garantir la fiabilité des données et le respect des droits des participants.
L'apport des États-Unis en Côte d'Ivoire
Jessica Davis Ba, Ambassadeur des États-Unis en Côte d'Ivoire, a exprimé la satisfaction de son pays pour son soutien continu dans la lutte contre le sida. Elle a annoncé que les États-Unis investiront plus de 10 milliards de FCFA sur deux ans pour la mise en œuvre complète de l'enquête CIPHIA 2024.
La première phase de l'enquête CIPHIA a été réalisée en 2017 dans 17 pays africains, dont le Ghana, le Rwanda, le Cameroun et le Kenya, fournissant des données essentielles pour la lutte contre le VIH sur le continent.
Le VIH/Sida, autrefois la principale cause de mortalité chez les jeunes dans les années 1990, est désormais relégué à la cinquième place. Le taux de prévalence a diminué, passant de 4,7 % en 2010 à 1,8 % en 2023. Cependant, le pays doit faire face à une recrudescence de la maladie parmi les jeunes âgés de 15 à 25 ans.