À l'instar de nombreux pays, les médias jouent un rôle essentiel dans la diffusion de l'information, la formation des opinions publiques et la construction de la société. La Côte d'Ivoire est connue pour être un pays où le divertissement a un pourcentage majeur dans le quotidien des populations. Cependant, ces derniers temps l'on cherche les responsables du trouble que cela a créé. Médias, influenceurs, population, qui est responsable de l'apologie de la médiocrité en Côte d'Ivoire ?
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L'apologie de la médiocrité peut se manifester de différentes manières. Il peut s'agir de la promotion de contenus de divertissement de basse qualité, où la valeur éducative ou informative est sacrifiée au profit du sensationnalisme et du divertissement facile. Cela peut également se traduire par la diffusion de programmes de télé-réalité ou de jeux où la vulgarité, la violence verbale ou physique, et le manque de respect sont monnaie courante.
Les médias aux bancs des accusés
Les premiers indexés sont les médias. En effet, il leur est reproché de créer et promouvoir des contenus ludiques qui à terme ne donnent aucun résultat probant. De plus en plus de programmes de divertissement ne font que croître. Quand bien même il y aurait des émissions didactiques, le ratio contrairement à l'autre catégorie est bas. Ils sont accusés de mettre en avant des profils de personnes qu'on appelle communément "influenceurs" qui ne sont pas forcement compétents mais choisis pour leur notoriété.
La semaine dernière encore, l'animateur Willy Dumbo a été accusé de ne promouvoir que du divertissement. Des propos qui l'avait vexé et fait réagit.
"Je n’en peux plus là… Le médiocre prend une pause… Vous avez gagné ! Merci pour toutes les émotions mais c’est trop je ne peux supporter. Vous n’aurez plus à vous farcir ma tête", publiait-il sur ses comptes sociaux le samedi 29 juillet 2023.
Des propos lus, les populations ivoiriennes demandent aux médias de couvrir plus de sujets sérieux et d'éviter de faire la promotion des choses dites "inutiles".
Finalement à qui la faute ?
Pourtant, les hommes de média reviennent sur le fait d'avoir peu d'audience sur les contenus plus sérieux. Des émissions de divertissement comme "Allo Caviar" sont plus suivies que "Allume ta télé". À ce propos, Willy Dumbo disait que sa publication sur la remise de prix du concours Miss Mathématiques avait eu peu d'interaction. Et c'est le cas de plusieurs publications qui font la promotion des personnes "modèles".
Dans un souci de recherche d'audience, les médias se tournent vers le contenu qui correspond à la cible. Dans le cas de figure, les ivoiriens portent plus d'intérêt pour le divertissement. Les faits et les chiffres le montrent. Pendant que la population lance la pierre aux médias, elle consomme elle-même ce contenu. Les relais des choses dites "inutiles" sont partagés en masse.
Alors que faut-il faire ?
Avec l'avènement des réseaux sociaux, tout le monde peut distiller l'information. Si vous estimez que le contenu mis en avant n'est pas fait pour éduquer la population, vous pouvez créer le contenu de qualité que vous désirez. Il existe des milliers de sujets à couvrir. L'histoire a montré d'ailleurs que les choses sérieuses peuvent créer de l'audience. C'est le cas de la récente guerre aux téléphonies mobiles. L'information est partie d'un député et d'activistes sur les réseaux sociaux.
De plus, le trop plein de divertissement ne dérange pas une frange de la population qui consomme à cœur joie. Les médias essaient donc de satisfaire tout le monde. C'est la raison pour laquelle, il existe différents types de média, des plus sérieux au plus divertissants.
Pour finir, tout le monde est à blâmer. Si chacun prend ses responsabilités, nous créerons la société de nos rêves.