Suspension des médias étrangers
Cette suspension fait suite à une série similaire de mesures prises à l'encontre de la BBC et de Voice of America (VOA) quelques jours auparavant, également pour une durée de deux semaines. Le CSC justifie ces actions par la diffusion de contenus issus d'un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l'armée burkinabè d'avoir perpétré des violences contre des civils.
Le CSC affirme avoir identifié des déclarations jugées péremptoires et tendancieuses à l'encontre de l'armée burkinabè dans les contenus diffusés par ces médias, ce qui, selon eux, constitue une désinformation préjudiciable à l'image de l'armée. Le ministre burkinabè de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a vivement réagi aux accusations portées par HRW, rejetant fermement ces allégations et soulignant que des enquêtes judiciaires étaient en cours pour faire la lumière sur ces événements.
Avis du Conseil supérieur de la communication
Il dénonce une campagne médiatique visant à discréditer les forces armées burkinabè, qui luttent contre les groupes armés jihadistes depuis plusieurs années. Il assure que toutes les allégations de violations des droits de l'homme font l'objet d'enquêtes rigoureuses menées par le gouvernement en collaboration avec le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l’Homme.
Ces suspensions s'inscrivent dans un contexte où plusieurs médias étrangers, principalement français, ont été temporairement ou définitivement censurés depuis l'arrivée au pouvoir du régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022. Le Burkina Faso, confronté à des violences jihadistes depuis 2015, cherche à défendre son image tout en poursuivant ses efforts pour lutter contre le terrorisme et assurer la sécurité de ses citoyens.