Origines historiques
Le conflit remonte au début du XXe siècle, lorsque la Palestine était sous domination de l'Empire ottoman. Pendant la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman s'effondra, et la région fut occupée par les forces britanniques. En 1917, la Déclaration Balfour, émise par le gouvernement britannique, principalement par le ministre des Affaires étrangères, Lord Balfour, exprimait un soutien à l'établissement d'un "foyer national juif en Palestine", ce qui a créé des tensions immédiates avec la population arabe majoritaire.
Le mandat britannique
En 1920, la Société des Nations a confié aux Britanniques le mandat de gouverner la Palestine. Sous le contrôle britannique, de nouvelles vagues d'émigration, principalement en provenance de Russie, de Pologne et d'Allemagne, ont continué d'affluer. Les colons juifs ont commencé à établir des institutions étatiques, telles qu'une armée juive, une station de radio nationale, une université hébraïque, un système de soins de santé, et bien plus encore. Dès cette époque, les nationalismes juif et arabe se sont trouvés en opposition. Les Arabes, majoritaires sur le territoire, ont vivement critiqué l'augmentation constante de l'immigration juive.
Partition de la Palestine en 1947
Les Nations Unies ont proposé un plan de partage de la Palestine en 1947, qui prévoyait la création de deux États, un juif et un arabe, et la ville de Jérusalem sous administration internationale. Cependant, les Arabes palestiniens ont rejeté ce plan, considérant qu'il les privait de terres sur lesquelles ils avaient vécu depuis des générations.
Guerre d'indépendance israélienne (1948)
Le 14 mai, au moment où le mandat britannique sur la Palestine touchait à sa fin, David Ben Gourion, à la tête du Conseil national juif, a déclaré l'indépendance de l'État d'Israël dans une proclamation prononcée depuis le musée de Tel Aviv. Cependant, les Arabes, qui constituaient la majorité de la population sur le territoire (1,2 million contre 650 000 Juifs en 1948), ont vivement protesté contre cette décision. La première guerre israélo-arabe a éclaté dès le jour suivant, résultant en l'établissement d'une ligne de démarcation entre Israël et la Palestine, qui est restée en vigueur jusqu'en 1967.
L'Etat d'Israël
À la fin suite de cette première guerre, Israël s'est enfin consacré à l'établissement des structures de l'État tant attendu par le peuple juif. Le 25 janvier 1949, des élections nationales ont été organisées, avec une participation d'environ 85% des électeurs, ce qui a abouti à la création de la première Knesset (Parlement) comptant 120 sièges. David Ben Gourion, qui avait dirigé Israël vers l'indépendance, est devenu le Premier ministre, tandis que Chaïm Weizmann, le chef de l'Organisation sioniste mondiale, a été élu président de l'État par la Knesset. Le 11 mai 1949, Israël est devenu le 59e membre des Nations Unies. Puis, le 14 décembre de la même année, la capitale a été officiellement transférée à Jérusalem
Conflits subséquents
Depuis 1948, il y a eu plusieurs guerres et conflits majeurs entre Israël et ses voisins arabes, notamment la Guerre des Six Jours en 1967, la Guerre du Kippour en 1973, et plusieurs intifadas (soulèvements palestiniens).
- Occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza : À la suite de la Guerre des Six Jours, Israël a occupé la Cisjordanie, Gaza, Jérusalem-Est et le plateau du Golan. L'occupation de la Cisjordanie et de Gaza, en particulier, est devenue une source majeure de tensions et de conflits, car les Palestiniens cherchent à établir un État indépendant dans ces territoires ;
- Statut de Jérusalem : Le statut de Jérusalem, une ville sacrée pour les trois grandes religions abrahamiques, reste un sujet de litige majeur. Israël la considère comme sa capitale indivisible, tandis que les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur État.