&w=64&q=75)
Alors qu'il n'avait que 19 ans et elle 15 ans, ils se sont rencontrés et ont appliqué la fameuse phrase "jusqu'à ce que la mort nous sépare". Leur histoire d'amour a commencé en 1954, lorsque le jeune Aimé Konan a eu le coup de foudre pour la photo de la sœur de son ami, qui n'était autre qu'Henriette Koizan Bomo.
Dans son livre "les chemins de la vie" paru alors qu'il était chef de l'Etat, il est revenu sur cette époque.
"Un jour que son frère qui était avec moi, au collège rangeait ses affaires, j'ai aperçu la photo d'une jeune fille. Qui est-ce elle ? ai-je demandé".
Dès lors, le collégien a entrepris des démarches pour conquérir le cœur d'Henriette. Il a promis une visite à la famille Koizan qui s'est brutalement écourtée avec la mort de la mère de Aimé Konan. Il l'a rencontré en 1953.
"Elle était timide et jolie comme une biche royale. Sa beauté m'avait captivée dès les premiers jours. La gentillesse de sa famille aussi", revelait-il. HKB s'est même fait ajouter le prénom "Henri" en référence au prénom de sa femme "Henriette".
Leur amour a abouti au mariage le 3 avril 1957, en France, à Poitiers. De cette union sont nés trois enfants : Lucette Bédié Aié, Jean-Luc Bédié et Patrick Bédié.
Quant à Henriette Koizan Bomo, elle ne tarissait pas d'éloges à l'égard de son mari, le décrivant comme un homme adorable et plein d'humour, bien que plutôt réservé. Lors du 3e anniversaire de l'appel politique de Daoukro, Henri Konan Bédié avait publiquement rendu hommage à sa compagne, soulignant le rôle essentiel qu'elle a joué dans sa vie et dans sa carrière politique. Son soutien constant, son amour, sa patience et sa compréhension ont été pour lui une source d'inspiration inestimable.
Au fil des années, Henriette Bédié a accompagné son mari dans les hauts et les bas du pouvoir. Ils ont également vécu l'exil suite à la chute du régime du PDCI en 1999.
Aujourd'hui, la nation pleure la perte de "N'zuéba", qui quitte ainsi sa "biche royale" après une vie de couple de 65 ans. Leur histoire restera gravée dans les mémoires comme un modèle d'amour et de partenariat indéfectible.