L'Afrique de l'Ouest, une région assez paisible a été secouée par une série de coups d'État survenus en moins de deux ans. Ces événements dramatiques ont soulevé des inquiétudes quant à la fragilité de la démocratie et de la gouvernance dans plusieurs pays de la région.
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Le coup d'État survenu au Mali en 2021 a débuté le 24 mai de cette année-là, lorsque l'armée malienne a arrêté le président du pays, Bah N'Daw, ainsi que le Premier ministre, Moctar Ouane, et le ministre de la Défense désigné, Souleymane Doucouré.
Au lendemain de cette opération, le vice-président Assimi Goïta a annoncé avoir pris le pouvoir et destitué l'exécutif. Le putsch a lieu dans un contexte de manifestations et de contestations du pouvoir depuis juin 2020.
Guinée
Le 5 septembre 2021, une unité d'élite, le Groupement des forces spéciales prend d'assaut le palais présidentiel et capture Alpha Condé qui était encore président. Cette opération a été menée par le colonel Mamadi Doumbouya. La junte a pris le pouvoir sous le nom de Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Trois années plus tard, pas de retour à l'ordre constitutionnel.
Burkina Faso
Le vendredi 28 septembre 2022, Ibrahim Traoré, 34 ans, chef de la junte militaire, a pris le pouvoir au Burkina Faso. Depuis ce temps, il dirige le pays d'une main de fer. Le Burkina a entre autre expulsé les correspondantes des quotidiens francais Libération et Le Monde. France 24 et RFI ont été aussi suspendus, accusés d’avoir relayé des messages de chefs jihadistes. Le chef de l'Etat Burkinabé s'est fait brillamment remarqué, à travers ses prises de parole, au sommet Russie-Afrique en juillet 2023.
Niger
Le plus récent coup d'État en date s'est produit au Niger en juillet 2023. Des militaires ont renversé le gouvernement élu, entraînant l'arrestation du président Mohamed Bazoum et la prise de contrôle des institutions gouvernementales. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine ont vivement condamné cette action et ont imposé des sanctions économiques pour rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays.
Les gouvernements du Burkina Faso et du Mali, ont émis une mise en garde ferme contre toute intervention militaire visant à rétablir Mohamed Bazoum, président renversé par un putsch au Niger.