La BAD a pris cette décision en réponse à la rupture récente du protocole diplomatique et à l'agression de deux de ses employés internationaux à Addis-Abeba par des forces de sécurité éthiopiennes. Bien que le bureau d'Addis-Abeba reste ouvert avec du personnel local, cette décision reflète la gravité de l'incident.
Selon la BAD, les deux employés basés à Addis-Abeba ont été illégalement arrêtés, agressés physiquement et détenus pendant plusieurs heures par des éléments des forces de sécurité, sans explication officielle, le 31 octobre. Bien que l'identité des victimes ne soit pas précisée, des sources diplomatiques ont mentionné que l'un d'eux était Abdul Kamara, directeur de la BAD en Éthiopie et directeur général adjoint pour l’Afrique de l’Est, qui a quitté le pays après l'incident.
L'institution a salué l'intervention immédiate du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui avait ordonné la libération des personnes concernées et promis une enquête. Pourtant, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a déclaré que la situation n'était toujours pas résolue de manière satisfaisante. C'est ainsi que la BAD a officiellement adressé une plainte aux autorités éthiopiennes et exprimé son inquiétude quant au manque de partage d'informations concernant les enquêtes en cours.
Créée en 1964 pour financer les efforts de développement en Afrique, la BAD compte plus de deux douzaines d'États membres non africains, dont les États-Unis, la Chine, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon et l'Inde. Ses investissements en Éthiopie au 30 septembre s'élevaient à 1,24 milliard de dollars, répartis dans 22 projets.