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La CEDEAO débat du retrait du Mali, Burkina Faso et Niger pour l'AES

La CEDEAO convoque une réunion d’urgence ce jeudi 8 février et donne son avis sur le retrait du Mali, Burkina Faso et Niger.
La CEDEAO débat du retrait du Mali, Burkina Faso et Niger pour l'AES
La CEDEAO débat du retrait du Mali, Burkina Faso et Niger pour l'AES

Les arguments du Mali, Burkina Faso et Niger

Les arguments soulevés par le Mali, le Burkina Faso et le Niger pour leur retrait de la CEDEAO ont été point par point décortiqués par la Commission de l'organisation. Les raisons invoquées comprennent notamment la perception d'un éloignement des idéaux panafricains des pères fondateurs de la CEDEAO, l'accusation d'une influence néfaste de puissances étrangères sur l'organisation, un sentiment d'abandon dans la lutte contre le terrorisme, et le rejet des sanctions imposées par la CEDEAO comme étant "illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables".

La réponse de la CEDEAO

En réponse à ces motifs, la CEDEAO a répliqué de manière vigoureuse. Elle a souligné que les sanctions imposées au Niger étaient en accord avec les protocoles de l'organisation, signés par les trois pays en question, et qu'elles étaient conditionnées par une feuille de route pour la transition démocratique et la libération du président Bazoum. De plus, elle a affirmé que les décisions prises par l'organisation n'étaient pas dictées par des influences étrangères, mais résultaient d'un engagement volontaire des États membres. La CEDEAO a également rappelé son engagement envers la démocratie, la bonne gouvernance et la lutte contre le terrorisme, contredisant ainsi les allégations de négligence évoquées par les trois États membres.

La Commission de la CEDEAO a également exprimé des doutes quant à la sincérité des motifs avancés par les dirigeants des pays en question. Elle a suggéré que ces motifs ne sont que des prétextes visant à masquer leur véritable intention, à savoir le maintien au pouvoir par des moyens non constitutionnels. Cette position pourrait être perçue comme une tentative de détourner l'attention de l'insistance de la CEDEAO sur le retour rapide à l'ordre constitutionnel dans ces pays.

Concernant la procédure de retrait, la CEDEAO a affirmé que les demandes de retrait "immédiat" des trois États membres étaient incompatibles avec les dispositions de l'article 91 du Traité révisé de 1993, qui exige un préavis d'un an pour tout État désirant se retirer de l'organisation. Par conséquent, les notifications de retrait émises par ces pays seraient considérées comme des préavis, et leur retrait ne sera effectif que dans un an, à moins qu'ils ne retirent leur demande avant l'expiration de ce délai.

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