Depuis le communiqué du gouvernement ivoirien sur la mission de ces soldats détenus, rien n'a été dit en sus. La société civile a essayé tant bien que mal d'avoir des réponses claires. Dans cette situation, la diplomatie semble être le recours le plus sécurisé et les présidents de la sous-région ont été mandatés pour cette tâche.
D'abord, le président Togolais était au Mali le 28 juillet puis maintenant le président sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine qui s'est rendu au Mali le lundi 15 août pour mieux discuter de cette crise ivoiro-malienne.
Même si le gouvernement ivoirien avait prévu que le bras de fer engagé avec Bamako serait « peut-être long », propos tenus le 3 août, à la sortie du conseil des ministres par Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, la médiation est un canal privilégié pour le gouvernement ivoirien, d'où l'intervention en plus de Macky Sall. À ce propos, l’état-major général ivoirien affirmait le matin du 15 août que plusieurs médiations étaient en cours.
Cependant, selon les sources, le gouvernement de transition malien exige des excuses officielles des autorités ivoiriennes. Une des sources, proche du dossier de négociation révèle au média Le Monde que "Bamako veut qu’Abidjan assume l’entière responsabilité de la situation en reconnaissant publiquement que l’arrivée des soldats était illégale. Mais les Ivoiriens ont refusé, en exigeant de leur côté des excuses des dirigeants maliens pour avoir qualifié les militaires détenus de "mercenaires".
D'autres sources affirment que la junte malienne veut conditionner la libération des soldats ivoiriens à l’extradition de personnalités politiques maliennes actuellement réfugiées en Côte d’Ivoire et poursuivies pour des détournements de fonds militaires présumés, sous le régime déchu du président Ibrahim Boubacar Keïta dit "IBK".
Quant au président Macky Sall, il affirme que "le Mali reste disponible à dialoguer".
À se référer aux bruits de couloirs, la situation risque encore d'être longue. Qu'adviendra t-il de ces 49 soldats ? C'est la question que se pose tous les ivoiriens.