Une position stricte affirmée par le gouvernement
Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Justice, Mamadou Kassogué, a expliqué cette décision en affirmant : "Toute personne s'adonnant à la pratique de l’homosexualité, en faisant sa promotion ou son apologie, sera poursuivie". Il a également insisté sur la volonté de protéger les valeurs et coutumes maliennes contre des influences extérieures. Jusqu’à présent, les relations homosexuelles n’étaient pas régulées par un texte spécifique au Mali.
Absence de précisions sur les peines à appliquer
Les sanctions qui pourraient être appliquées dans le cadre de cette nouvelle loi n’ont pas encore été communiquées, le nouveau code pénal n’ayant pas été publié dans sa version définitive. Une source judiciaire citée par RFI souligne que l’homosexualité pourrait ne pas être qualifiée comme infraction distincte, le Mali restant partie prenante de traités internationaux, dont la Charte africaine des droits de l’Homme, qui protège certains droits civiques.
Une première dans l’histoire juridique malienne
Cette législation marque un tournant pour le Mali, qui n’avait jusqu’alors adopté aucune loi visant explicitement les relations entre personnes de même sexe. Selon l’association Stop Homophobie, le Mali rejoint près de 30 pays africains qui interdisent les relations homosexuelles.