Un parcours sans faute
« Nos Jeunes sont excellents ! » voilà comment le ministre l'introduit à sa communauté sur les réseaux sociaux. Et il a bien raison.
Déterminée, dès la classe de 1ère, Yassine décide de passer le baccalauréat en candidature libre et ce, à l'insu de ses parents. Ils ne l'apprendront que quelques jours avant l'examen. À 17 ans pourtant, elle décroche le diplôme en série A1 au lycée Sainte-Marie de Cocody avant de s'envoler pour Casablanca pour ses études supérieures.
Elle choisit d'étudier le droit des affaires à l’université privée Mundiapolis de Casablanca pendant 2 années où elle sort major de promotion. Elle enchaîne à l’université de Nice Sophia Antipolis pour obtenir une licence en droit des affaires.
Après le Maroc et la France où elle obtient sa licence, elle s'envole pour l'Angleterre. Sangaré intègre l'Université de Coventry où elle obtient un LLM (Master of Laws) en International Business Law. Puis elle acquiert de l’expérience en travaillant pour des cabinets tels que Hogan Lovells avant de couronner son excellent cursus par un Phd en arbitrage international. Le 24 novembre 2022, elle est élevée au grade de Docteure en droit (Doctor of Laws).
Aujourd'hui, Yassine Sangaré est professeur et dispense des cours en tant que Module Leader à Coventry University respectivement en Company law (droit des sociétés) et Comparative commercial remedies.
Le parcours qui fait rêver
En voyant un tel parcours, on ne peut s'empêcher de penser aux milliers de doctorants ivoiriens qui espèrent obtenir leurs diplômes le plus rapidement possible. Yassine Sangaré qui a passé la majorité de ses études supérieures à l'extérieur du pays a échappé aux difficultés du système éducatif ivoirien à prendre en charge ses étudiants.
En juillet 2022, le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Adama Diawara a fait savoir que désormais en Côte d’Ivoire, pour passer du cycle de licence au master et du master au doctorat, les étudiants seront soumis à un test. Et pour cause, le nombre de doctorants en Côte d’Ivoire n’est pas proportionnel aux capacités d’accueil et d’encadrement des universités. Cette volonté de rationalisation serait un moyen de résoudre le problème de la quantité avant de se pencher sur la qualité de la formation donnée. Mais le ministre termine en rassurant que plusieurs mesures seront entreprises pour restructurer les défaillances des universités et offrir une meilleure expérience universitaire à la jeunesse du pays.