C'est par un communiqué des Forces françaises en Côte d’Ivoire que nous apprenons la nouvelle. “Le 20 avril, la brigade de gendarmerie ivoirienne de Dimbokro a été saisie par un bouvier (gardien de bœuf) qui a rapporté le décès de son frère et d’une soixantaine de bœufs à la suite d’une explosion dans la zone de Boni-Andokro”.
Le mardi 19 Avril dernier, un bouvier et son bétail ont été tués à la suite d’une explosion au cours d’un exercice des forces françaises dans la zone de tir de Boni-Andokro situé à Lomo Nord (environ 36 km de Dimbokro).
Le 43ème bataillon d'infanterie de marine en collaboration avec les autorités locales avaient organisé cette campagne de tir avec des canons de 155 mm de type CAESAR dans "le strict respect du cadre réglementaire en vigueur et en accord avec les autorités militaires locales", précise le communiqué. Il s'agirait vraisemblablement d'une erreur du bouvier qui a franchi un espace interdit temporairement. Le communiqué indique à cet effet : "Avant le déclenchement des tirs, les mesures de protection prévues ont été correctement mises en œuvre (barrières abaissées, panneaux de signalisation). La population locale a également été informée de cette campagne de tir et avait connaissance de la zone interdite"
Pour l'heure, une enquête a été ouverte pour établir une relation directe entre la campagne de tir et le décès de l’homme, . Elle est diligentée par les forces françaises avec les autorités locales.
Mme Bamba Chao, le sous-préfet d’Abigui, alertée, a été vue sur les lieux en compagnie du commandant de Compagnie de gendarmerie de Dimbokro et plusieurs de ses hommes ainsi qu’un médecin légiste. Ils ont été rejoints par des éléments de la base militaire française pour constater les faits.