2e condamnation d'un membre du GPS
Kando Soumahoro est accusé d'avoir signé, début août, une déclaration conjointe au nom du GPS, appelant à une refonte du système électoral en Côte d'Ivoire, à la veille d'une année électorale décisive. Cette initiative a été jugée illégale par la cour, car le GPS, dirigé par l'ancien Premier ministre en exil Guillaume Soro, a été dissous en 2021 par les autorités ivoiriennes.
Lors du procès, les avocats de Soumahoro ont tenté de faire valoir que la dissolution du GPS était en suspens, en raison d'un pourvoi en cassation encore en cours. Cependant, la cour a rappelé que cette dissolution avait été confirmée par la cour d'appel d'Abidjan, rejetant ainsi les arguments de la défense.
Un procès non politique
Le président du tribunal a tenu à préciser que ce procès ne revêtait pas "forcément" un caractère politique, une déclaration en réponse aux allégations de politisation du procès formulées par les avocats de la défense. Kando Soumahoro, qui se décrit comme un "membre fondateur" du GPS, avait déjà purgé une peine de prison en 2019 pour des accusations similaires.
À l'issue de l'audience, les avocats de Soumahoro ont annoncé leur intention de faire appel de la décision, annulant dans la foulée la conférence de presse qu'ils avaient prévue. Les forces de l'ordre ont dispersé sans heurts les quelques supporters et curieux qui s'étaient rassemblés devant le tribunal.