Comparaison avec le Barrage de Kossou
L'opération de libération des emprises à Adjamé Village, menée le jeudi 25 juillet, n'est pas sans précédent. Kouassi Adjoumani a rappelé un événement similaire survenu lors de la construction du barrage de Kossou dans les années 1960. À cette époque, Félix Houphouët-Boigny avait dû décider de la relocalisation des populations locales, y compris ses propres parents, pour permettre la mise en place d'infrastructures cruciales pour l'électricité du pays. Selon Adjoumani, bien que cette décision ait été difficile et mal comprise au départ, elle a été reconnue par la suite comme une œuvre d'utilité publique.
"À l’époque, c’était du côté de San-Pedro et d’autres régions de l’Ouest que les populations avaient été relocalisées pour développer l’agriculture. C’était pénible. Ils n’avaient pas compris le combat que menait le président Houphouët-Boigny. Et pourtant c’était ses parents. Mais il fallait prendre une décision qui, au départ, n’avait pas été bien comprise. Mais quand ils ont vu sortir ces infrastructures qui continuent de nous servir, les parents ont compris que c’était une œuvre d’utilité publique", dit-il.
Importance des travaux et consultation préalable
Adjoumani a insisté sur le fait que les projets actuels, comme ceux d'Adjamé Village, visent à doter la Côte d'Ivoire d'atouts significatifs. Il a souligné que de telles décisions ne sont jamais prises à la légère. Il a précisé que des discussions préalables ont eu lieu pour tenter d'indemniser les personnes concernées. Cependant, faute d'accord, les fonds destinés à l'indemnisation ont été placés sur un compte séquestre, montrant ainsi que rien n'a été décidé sans considération préalable.
Critiques et réactions
Le porte-parole a également exprimé son désaccord avec ceux qu'il considère comme des opposants, en particulier les responsables du PPA-CI, qu'il accuse de faire des critiques inutiles. Adjoumani a conclu en affirmant que le développement nécessite parfois des décisions difficiles, telles que la déclaration de certaines zones d'utilité publique, tout en reconnaissant la douleur des personnes affectées par ces décisions.