Des soldats ivoiriens ont été arrêtés, le dimanche 10 juillet 2022 en début d’après-midi, à l’aéroport de Bamako. Selon le porte-parole du gouvernement malien, le ministre de l'administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué du 11 juillet, l'avion transportant ces soldats n'étaient pas référencé dans la liste des avions à atterrir sur le sol malien et surtout, le contingent ivoirien n'avait pas d'ordre de mission, était armés avec des professions réelles dissimulées. Sur certains papiers, ils pouvaient lire des professions comme étudiant, maçon, chauffeur. L'État malien les considère comme des mercenaires et depuis leur arrestation, ils sont détenus par les autorités maliennes et seront donc mis à la disposition de la justice pour être jugés conformément à la "convention de l'OUA sur l'élimination du mercenariat".
Il continue pour dire que "le dessein funeste des personnes interpellées étaient manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l'ordre constitutionnel".
Les autorités ivoiriennes y ont répondu le mardi 12 juillet à la suite du Conseil National de Sécurité. Dans le communiqué du CNS, il est dit que :
- ces soldats font partie effectivement de l'armée ivoirienne en détachement au Mali dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) ;
- La présence de ce contingent était connue des autorités maliennes d'autant plus que c'était la 8ème rotation ;
- L'ordre de mission a été bel et bien transmis aux autorités aéroportuaires maliennes ;
- Aucun soldat n'avait d'armes. Ceux-ci étaient dans un second avion ;
Ainsi, le gouvernement ivoirien demande-t-il la libération sans délai de ces soldats ivoiriens injustement arrêtés tout en garantissant la continuité du climat de paix entre les deux pays.
Ce 13 juillet, selon RFI, l'ONU affirme que les 49 militaires ivoiriens ne font pas partie des effectifs NSE (éléments nationaux de soutien).
Aucune information en retour n'a été donnée par les autorités maliennes. Est-ce le début d'une rupture diplomatique entre ces deux pays frontaliers ? Pour l'heure, rien n'est scellé. Ce n'est pas une première, en janvier 2022, la junte avait demandé au Danemark de retirer ses troupes tout juste arrivées, mais déployées "sans son consentement".