Ce silence des autorités ivoiriennes n'augurent rien de bon pour l’opposition et la société civile. Elles critiquent leur mauvaise gestion de l’affaire et leur demandent davantage de transparence dans cette affaire, très confuse.
Le 21 juillet, lors de la tribune du PPA-CI, Katinan Koné, porte-parole dudit parti, parti de Laurent Gbagbo, a demandé de la transparence dans cette affaire et a exigé l’ouverture d’une enquête parlementaire comme ça se fait dans d'autres démocraties.
"Nous sommes gênés que nos soldats se retrouvent dans cette situation. Donc, nous demandons qu'ils retournent au pays, mais par la voie diplomatique, sans toutefois que cette venue cache ou empêche la recherche de la vérité sur ce qu'ils sont allés faire là-bas", a-t-il affirmé.
L'Office ivoirien des droits de l’homme (OIDH) s'est aussi exprimé sur la question. Elle a estimé que les ministres devaient rendre des comptes à la population durant cette période de latence.
Eric-Aimé Sémien, président de l’OIDH estime que des questions doivent être posées au gouvernement notamment ceux de la défense et de l'intérieur et des réponses doivent être données au peuple, le souverain.
"On le dit pour qu'une vérité unique soit dite et soit sue, devant des parlementaires qui sont mandatés par nous et qui vont questionner les ministres, le ministre de la Défense notamment et de l'Intérieur sur l'état de ces 49 Ivoiriens, qui sont des pères de famille. Dans quelles conditions sont-ils détenus ? On ne sait pas".
Néanmoins, ceux-ci saluent la volonté du président Ouattara à discuter et la médiation en cours de la diplomatie togolaise pour libérer les soldats.