L'UEMOA a décidé d'agir avec détermination en faveur de la libération du président Mohamed Bazoum et pour la sauvegarde de la démocratie au Niger. Suite à l'échec des médiations précédentes, l'organisation a convoqué un sommet extraordinaire à Abuja, où elle a annoncé une série de sanctions à l'encontre des psuchistes nigériens.
Parmi les mesures prises par l'UEMOA figurent la fermeture des frontières terrestres et aériennes des États membres avec le Niger, l'interdiction de survol de l'espace aérien du Niger pour tout aéronef en provenance ou à destination des pays de l'UEMOA, la suspension des échanges commerciaux et financiers, ainsi que le gel des avoirs financiers et monétaires du gouvernement nigérien auprès de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et des banques commerciales des pays membres de l'UEMOA.
De plus, les avoirs des entreprises publiques sont également gelés, les opérations bancaires sont suspendues, toutes les aides et transactions financières en direction du Niger par les institutions de financement de l'UEMOA, notamment la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), sont stoppées, et une interdiction de voyage dans l'espace UEMOA est mise en place pour les auteurs du coup d'État et leurs affiliés, accompagnée de la confiscation de leurs avoirs.
Le porte-parole de l'UEMOA a réaffirmé que le Président Mohamed Bazoum est le seul et légitime dirigeant du Niger, soulignant que seuls les actes officiels émanant de lui et de ses représentants sont reconnus par l'organisation.
De son côté, la CEDEAO, dans un sommet similaire à Abuja, a également condamné le coup d'État au Niger et lancé un ultimatum d'une semaine aux putschistes pour rétablir l'ordre constitutionnel. Les chefs d'État de la CEDEAO ont décidé de sanctions financières immédiates, consistant en la fermeture des frontières et des vols en direction du Niger, l'interruption des transactions commerciales et énergétiques avec le pays, ainsi que le gel des avoirs bancaires des responsables militaires impliqués dans la tentative de coup.
La CEDEAO entend ainsi imposer un véritable blocus économique pour faire pression sur les putschistes et a clairement défini une position de tolérance zéro envers tout auteur de coup d'État dans la sous-région. Tous les chefs d'État et de gouvernement membres ont unanimement soutenu cette approche.
Les deux organisations ouest-africaines ont affirmé leur soutien sans faille au peuple nigérien et ont promis de travailler inlassablement pour le rétablissement de l'ordre institutionnel dans le pays. Le Président Mohamed Bazoum est reconnu par ses pairs comme le seul président légitime, et la CEDEAO exige sa libération ainsi que le retour au pouvoir légitime, considérant le président et ses proches comme des otages. En cas de tout événement tragique concernant le Président Bazoum, la CEDEAO tiendra la junte responsable de ses actes.
La situation au Niger reste donc extrêmement tendue, et la communauté internationale suit de près l'évolution de la crise. Les deux institutions régionales, l'UEMOA et la CEDEAO, s'efforcent activement de mettre fin à cette crise politique en prenant des mesures strictes afin de rétablir la démocratie et l'ordre constitutionnel dans le pays.