Les accusés
Selon le média français RFI, le Parquet a affirmé que tous les cerveaux présumés du trafic de drogue sont présentés devant le tribunal. Quant à Miguel Devesa, qualifié de "professionnel" par le procureur, il a fait des aveux pendant les audiences avec tous les détails du processus d'importation de ces tonnes de cocaïne partant du Suriname jusqu'en Europe. On y retrouve également Picabea Hector, identifié comme "le financier", Gustavo Valencia, le "notaire certificateur" des marchandises, et Helbert Perez, le représentant du cartel colombien.
Le soutien de certaines autorités locales
Le parquet soutient que ce groupe a bénéficié du soutien de diverses personnalités de San Pedro. César Ouattara, membre du Conseil régional, est décrit comme "un homme clé" de Devesa, tandis que le commandant de la base navale de San Pedro, Leïla Kouassi, aurait fourni des informations cruciales sur l'arrivée d'une frégate française dans le port, facilitant ainsi l'acheminement de la drogue sans contrôle. Le commissaire Dosso Karamoko aurait, selon le procureur, fermé les yeux sur les activités de Devesa.
En revanche, le parquet a demandé la relaxe de Lamand Bakayoko, l'ancien responsable de la police antidrogue de San Pedro, estimant qu'il n'était pas impliqué dans le réseau.
Les parties civiles ont souligné les préjudices sociaux, financiers, politiques et institutionnels causés par le trafic de drogue. Elles ont demandé des amendes, la plus élevée étant de 60 milliards de francs CFA à l'encontre de Devesa, considéré comme le chef du cartel.