La riposte du gouvernement Burkinabé
En réponse à cette tragédie, une délégation gouvernementale, comprenant les ministres de la Sécurité et de l'Action humanitaire ainsi que le porte-parole du gouvernement, s'est rendue sur place pour montrer leur soutien aux familles endeuillées et aux blessés. Les autorités ont également annoncé que les soins médicaux pour les victimes seront pris en charge gratuitement.
Selon les habitants de Barsalogho, environ 600 personnes, jeunes et âgées, avaient participé à la construction de trous destinés à piéger les véhicules des assaillants et protéger les forces terrestres.
L'attaque aurait duré près de huit heures, selon les témoignages et les informations diffusées sur les réseaux sociaux. Un message radio du service des renseignements a confirmé l'incident, faisant état de plus de 100 morts et près de 200 blessés. Un pick-up militaire et une ambulance auraient également été volés.
Des efforts de collecte de sang ont été lancés à Kaya pour aider à la prise en charge des blessés qui pourraient être transférés depuis Barsalogho. Malgré ces initiatives, le Burkina Faso continue de faire face à des attaques terroristes récurrentes, tandis que l'armée affirme poursuivre ses opérations pour reprendre le contrôle du territoire national.
La revendication terroriste
Cette attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, qui a même diffusé une vidéo montrant des corps dans des tranchées. Selon les témoignages, les jihadistes ont lancé leur offensive tôt le matin, au moment où les soldats burkinabè creusaient des tranchées autour de la ville pour renforcer la sécurité, avec l'aide de la population locale.
Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a qualifié cet acte de "lâche et barbare" et a promis une réponse adéquate des autorités.