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Le Nigeria boycotte le match contre la Libye en protestation contre un 'traitement inhumain'

L'équipe nationale de football du Nigeria, les Super Eagles, a refusé de jouer le match contre la Libye prévu mardi, dans le cadre des qualifications pour la CAN 2025. La Fédération nigériane de football (NFF) a annoncé cette décision lundi, affirmant que les joueurs avaient été victimes d'un "traitement inhumain" dès leur arrivée en Libye. Les Super Eagles, qui devaient atterrir à Benghazi dimanche, ont été redirigés vers l'aéroport d'Al Abraq, situé à 230 km de leur destination initiale. Une fois sur place, ils ont été abandonnés à l'aéroport, enfermés à l'intérieur du bâtiment sans explication ni assistance de la part des autorités libyennes. Retour sur cet épisode.

Le Nigeria boycotte le match contre la Libye en protestation contre un 'traitement inhumain'/Simon27Moses
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Le capitaine de l'équipe, William Troost-Ekong, a exprimé la frustration de ses coéquipiers sur les réseaux sociaux, déclarant que l'équipe avait pris la décision collective de ne pas disputer le match pour des raisons de sécurité.

"Nous ne pouvons pas accepter de voyager par la route dans ces conditions, même avec une escorte sécuritaire", a-t-il affirmé. Il a également fait appel à l’intervention du gouvernement nigérian pour "sauver" l'équipe, soulignant que cette situation dépassait les difficultés habituelles rencontrées lors de déplacements en Afrique.

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Les joueurs nigérians sont restés bloqués à l'aéroport pendant plus de 15 heures, sans nourriture, sans accès à internet et sans un endroit convenable pour se reposer. Des photos partagées sur les réseaux sociaux montrent des joueurs allongés sur des chaises d’aéroport. Victor Boniface, l’un des attaquants de l’équipe, a également dénoncé ces conditions inacceptables.

La Fédération libyenne de football (LFF), quant à elle, a exprimé sa préoccupation face à ces allégations, niant toute faute intentionnelle. Elle a affirmé que le détournement du vol était dû à des protocoles de sécurité habituels et espérait résoudre ce malentendu. Néanmoins, la NFF a déposé une plainte officielle auprès de la Confédération africaine de football (CAF), exigeant des réponses et des mesures pour assurer la sécurité des joueurs.

Cette situation fait écho à des incidents similaires signalés par les officiels libyens lors de leur visite au Nigeria pour le match aller à Uyo. Ils avaient affirmé avoir été mal accueillis, se plaignant notamment d’un manque de transport adéquat entre Port Harcourt et Uyo. Ces accusations avaient été démenties par la NFF, qui avait affirmé avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour accueillir leurs adversaires.

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L’ancien attaquant nigérian Victor Ikpeba, qui accompagnait l’équipe, a fermement soutenu la décision des Super Eagles de boycotter le match et a demandé à la CAF de sanctionner sévèrement la Libye. Il a qualifié la situation de dangereuse et indigne d’une compétition internationale, estimant que la Libye ne devrait plus être autorisée à organiser des matchs à domicile dans un contexte de sécurité aussi précaire.

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