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Des serviettes hygiéniques gratuites au Ghana pour les écoliers

Des serviettes hygiéniques gratuites au Ghana pour les écoliers
Des serviettes hygiéniques gratuites au Ghana pour les écoliers

Un obstacle financier enfin surmonté  

Depuis longtemps, le prix élevé des serviettes hygiéniques représentait un défi de taille pour de nombreuses jeunes filles, entraînant des absences répétées à l’école et des problèmes de santé. Jusqu’à présent, ces produits étaient soumis à une taxation importante, avec un taux global de 32,5%, comprenant 20% de droits d’importation, 12,5% de TVA et d’autres taxes annexes.  

Cette fiscalité élevée a fait grimper le prix d’un paquet de serviettes hygiéniques à une fourchette comprise entre 20 et 40 cédi ( 779 et 1559 FCFA) , un montant inabordable pour de nombreuses familles modestes. En conséquence, certaines jeunes filles ont été contraintes d’utiliser des solutions de remplacement peu hygiéniques, ce qui a exposé leur santé à des risques importants.

Une initiative pour l’égalité et le respect

Avec cette nouvelle politique, le gouvernement cherche à alléger le fardeau financier des familles, à améliorer les conditions d’hygiène menstruelle et à s’assurer qu’aucune jeune fille ne soit privée d’école à cause de ses règles. Ce programme s’intègre dans une stratégie plus large de protection sociale visant à réduire les inégalités entre les sexes dans les domaines de l’éducation et de l’autonomisation économique.  

La distribution gratuite de serviettes hygiéniques devrait permettre d’augmenter la fréquentation scolaire, de promouvoir l’égalité des genres et de préserver la dignité des jeunes filles à travers le pays. Cette décision marque un tournant significatif dans la politique du gouvernement, plaçant la santé et le bien-être des jeunes Ghanéennes au cœur des priorités nationales.

Cette initiative, bien que centrée sur les écolières, ouvre la voie à une réflexion plus large sur l’accès universel à l’hygiène menstruelle. En effet, si la distribution gratuite de serviettes hygiéniques commence par les filles scolarisées, il est essentiel d’envisager son extension à toutes les couches sociales, y compris les jeunes filles non scolarisées et celles en situation de précarité. Une telle évolution permettrait de garantir que aucune femme ou fille ne soit exclue de ce droit fondamental à la dignité et à la santé. 

Le Ghana montre ainsi l’exemple, et l’on peut espérer que cette mesure inspire d’autres actions pour lutter contre la précarité menstruelle à plus grande échelle.
Décidément, le mois de mars aura porté de très bons fruits pour les femmes, et cette annonce en est une preuve éclatante.


Aissatou Doumbia